Les pharmaciens ont le soutien des patients
PharmagoraPlus 2018
Le pharmacien est le professionnel de santé le plus accessible et pourrait développer ses missions selon les patients interrogés dans le cadre de l’étude Avenir Pharmacie pour PharmagoraPlus.
Même si les officines sont diverses, elles restent le pôle de santé de premier recours et le dernier maillon de la prise en charge du patient qui occupe toujours la place centrale. En cette période de mutation de la pharmacie, la deuxième édition de l’Etude Avenir Pharmacie, menée pour PharmagoraPlus par Satispharma et Opinion Way, s’est penchée sur le thème de l’expérience patient en interrogeant plus de 400 titulaires et un millier de patients du 21 février au 3 mars 2018.
Les trois quarts des patients considèrent le pharmacien comme un professionnel de santé et non comme un commerçant et il est particulièrement accessible pour les deux tiers d’entre eux. « La mue de la pharmacie se fait vers l’accompagnement du patient, c’est rassurant. Nous devrions même avoir notre lettre clé pour une rémunération cohérente » propose Eric Myon, président de l’UNPF.
La plupart des services proposés à l’appréciation des patients remportent un franc succès (75 à 85% des patients) : délivrance de médicaments nécessitant une prescription en cas d’urgence, prescription du traitement de pathologies bénignes, suivi et renouvellement dans les pathologies chroniques… Les deux tiers sont favorables à la gestion de rappels concernant le calendrier vaccinal et même à l’injection des rappels chez l’adulte par les officinaux. « Notre formation s’adapte vite, en particulier sur la vaccination et les bilans partagés de médication » constate Robin Ignasiak, président de l’ANPF.
Les trois quarts des répondants sont intéressés par des dépistages à l’officine et la moitié serait même prête à payer 15€.
La quasi-totalité (plus de 90%) des pharmaciens se disent prêts à s’engager vers ces nouveaux services dès qu’ils seront autorisés mais s’ils sont rentables !
« Nous sommes toujours en attente du décret qui permettrait de facturer la préparation des doses à administrer » déplore Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Pourtant 85% des patients interrogés seraient favorables au remboursement de ce service.