Lire l'article en pdf

Les orthèses de poignet-main-doigts se déclinent en orthèses poignet-pouce qui immobilisent le pouce en même temps que la main et le poignet, orthèses du seul pouce, moins encombrantes mais dont les indications sont plus limitées et, enfin, orthèses main-doigts et de doigts, de série ou thermoformables, permettant au pharmacien orthésiste de répondre à des situations spécifiques. Le pharmacien doit savoir positionner ces différentes orthèses, de surcroît quand elles ne sont pas préformées.

■ Les orthèses poignet-pouce

Elles sont utilisées lorsqu’il est nécessaire d’immobiliser le pouce en même temps que la main et le poignet ou lorsque l’action d’une orthèse du seul pouce est insuffisante pour l’affection en cause. Dans tous les cas, la colonne du pouce est immobilisée en laissant libre son articulation inter-phalangienne.
Ces orthèses sont indiquées par exemple dans les tendinites de De Quervain, les rhizarthroses en phase aiguë ou toute immobilisation post-traumatique ou post-opératoire du poignet et de la colonne du pouce.  

La mesure à prendre est la circonférence du poignet.
La mise en place
. Sauf dans de rares cas où l’orthésiste doit positionner une éclisse supplémentaire, toutes ces orthèses mettent immédiatement la main et/ou le pouce dans une position de repos, de fonction ou en abduction franche du pouce.
. En position de repos le pouce n’est pas sur le trajet des doigts. La position de fonction correspond à celle d’une main tenant à verre au fond de la première commissure, le pouce en regard du 2^ème et 3^ème doigt pouvant former une pince bi- ou tri-digitale, autorisant la préhension et une activité relative. La position du pouce en abduction franche implique une plus grande immobilisation de celui-ci.

■ Les orthèses de pouce

Elles immobilisent les articulations carpo-métacarpiennes et métacarpo-phalangiennes du pouce et se différencient en orthèses de type « rhizarthrose » et orthèses du pouce en abduction. Les premières empêchent l’adduction du pouce consécutive à l’affection en le maintenant en position de repos ou de fonction.  Elles se ferment par deux attaches velcro, l’une autour du poignet, l’autre autour de la première phalange du pouce (P1). Les orthèses d’abduction sont thermoformables ou modulables par conformation d’éléments métalliques, elles entourent le métacarpe et se prolongent par une partie destinée à immobiliser l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce, sa colonne et sa base, en position d’abduction. Elles sont notamment utilisées en cas d’entorse du pouce.
Pour déterminer la taille : mesurer la circonférence du poignet et éventuellement du pouce, en dessous de l’articulation interphalangienne ; mesurer la largeur de la main pour les orthèses d’abduction.

■ Les orthèses main-doigts

De série, elles sont disponibles immédiatement. Certaines permettent une immobilisation post-traumatique ou post-chirurgicale du poignet et/ou des doigts,  dans des indications différentes, par exemple entorses métacarpo-phalangiennes ou phalangiennes et fracture de la tête des métacarpes, traumatismes des doigts longs. Elles sont le plus souvent prises en charge au remboursement.
Quand elles sont thermoformables, elles répondent à des indications particulières telles la polyarthrite rhumatoïde, les épicondylites en phase aiguë, les déviations cubitales, etc. Le pharmacien doit se former auprès du laboratoire qui les distribue afin d’apprendre à conformer une orthèse sur un patient à partir d’une plaque prédécoupée déterminée par la taille et l’affection de celui-ci.

■ Les orthèses de doigts

Il s’agit des attelles aluminium-mousse, attelles de doigt du type Stabidoigt (Alteor), attelles grenouille et attelles de Stack. Elles relèvent, le plus souvent d’une mise en place par le médecin, en cas de traumatismes des doigts. Elles sont rarement prises en charge au remboursement.