Dérivés opiacés listés

Les patients ne pourront obtenir un médicament à base de codéine ou d’un de ces principes actifs qu’avec une prescription médicale. Les conditions d’exonération à la réglementation des substances vénéneuses (arrêté du 22 février 1990) sont supprimées. La vente de ces médicaments sur les sites Internet des pharmacies n’est plus possible.
L’objectif est de mettre un terme à des pratiques addictives dangereuses et potentiellement mortelles et à de nombreux cas d’abus et d’usage détournés de ces médicaments observés ces derniers temps chez les jeunes avec la consommation du « Purple Drank », cocktail à base de codéine, d’antihistaminique et de soda.
La Commission des stupéfiants et psychotropes de l’ANSM, composée de médecins généralistes, de médecins addictologues, de toxicologues et de pharmaciens spécialistes des addictions, avait rendu le 29 juin 2017 un avis favorable à la prescription médicale obligatoire (PMO) pour toutes ces spécialités pharmaceutiques.
L’arrêté du 12 juillet, publié au Journal officiel et applicable dès le 17 juillet, inscrit cette soixantaine de médicaments opiacés sur les listes suivantes :

  • médicaments à base de codéine ou d’éthylmorphine sous forme de sirop : liste II
  • médicaments à base de codéine ou d’éthylmorphine sous une forme pharmaceutique autre que sirop : liste I
  • médicaments à base de dextrométhorphane ou de noscapine quelle que soit leur forme pharmaceutique : liste I

Il n’y a pas de procédure de rappel de lots.

Juliette Schenckéry