Se regrouper pour mieux vendre

Le cas

Trois pharmaciens exploitent chacun une officine au sein d’un centre-ville.  
Deux des officines sont exploitées au sein d’une Société d’exercice libéral (SEL) soumise à l’impôt sur les sociétés, la dernière est exploitée en propre (bénéfices industriels et commerciaux : BIC).
Les trois pharmaciens, âgés, envisagent leur départ à la retraite avec anxiété. En raison de la concurrence, de leur proximité au sein du centre ville et enfin du faible chiffre d’affaires que chacune d’entre elles réalise, la solution d’une cession isolée n’est pas retenue. Ils envisagent alors le regroupement des trois officines au sein d’une seule SEL. Ils espèrent ainsi dynamiser leur activité et faciliter la cession des titres : le CA de l’officine regroupée est respectable, le positionnement de l’officine adéquat et conforme aux recommandations de l’Agence régionale de santé (ARS).

L’analyse

L’opération de regroupement est décortiquée du point de vue technique et du point de vue juridique. Puis la mise en application est décrite.
Toutefois, ce schéma simple dans son exécution est complexe dans sa mise en œuvre humaine. Selon la valeur des officines et leur rentabilité, les pharmaciens A, B et C ne seront pas nécessairement associés à parts égales. Selon la rentabilité des officines, leur rémunération ne sera pas la même qu’avant le regroupement. Faut-il concevoir une rémunération égale au sein de la SEL ? Enfin, les trois titulaires peuvent ne pas partager les mêmes pratiques managériales et commerciales.
Pourtant, en dépit des obstacles, l’objectif de céder son patrimoine (une officine pérenne) à une valeur optimisée constitue un avantage essentiel qui doit leur permettre de mener à bien cette opération ensemble.
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Alexandre Arbabe, Avocat Directeur associé, responsable régional pôle santé, Fidal Méditerranée