Les propositions de l’USPO

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Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a présenté sa trentaine de propositions sur la place du pharmacien d’officine dans la nouvelle organisation du système de la santé lors d’une conférence de presse le jeudi 11 juin 2020. Quatre grands thèmes se dégagent : l’hôpital, la coordination des soins, la prévention et le dépistage et enfin, les soins urgents non programmés.
Les relations ville/hôpital doivent s’organiser pour assurer la transition lors des retours à domicile afin de prévenir les équipes de soins primaires choisies par le patient. Gilles Bonnefond appelle de ses vœux « la création d’un poste de « coordinateur de sortie » à confier à un cadre-infirmier hospitalier par exemple, rendue obligatoire avec un financement incitatif pour l’hôpital ».
La loi doit être adaptée pour permettre une coordination opérationnelle du parcours de soins par le « pharmacien correspondant » qui doit pouvoir exister même en dehors des structures de soins coordonnées qui tardent à se mettre en place. Une demande qui concerne aussi les soins de premiers recours et la dispensation protocolisée. De plus dispensation à domicile et préparation des doses à administrer doivent également être rémunérées.
Concernant la prévention, la vaccination constitue le sujet brûlant. L’USPO réclame un élargissement de la vaccination antigrippale par les pharmaciens à tous les adultes ainsi que la possibilité de pratiquer toutes les injections nécessaires à la mise à jour de la protection selon le calendrier vaccinal pour les plus de 18 ans. Pour le dépistage, en particulier dans cette période de Covid-19, les Trod, à partir du moment où ils sont fiables et homologués, devraient pouvoir être pratiqués dans les officines.
« Il existe toujours un débat sur l’accès aux soins, rappelle Gilles Bonnefond. Il faut revaloriser les gardes et les services d’urgence. Et le parcours de médication officinale visant à désengorger des urgences doit pouvoir être remboursé ».
Enfin, un dernier sujet important concerne la simplification administrative pour les règles de prescription qui « à force d’ajouter des modalités spécifiques, deviennent inapplicables ! Il faut les simplifier et faire confiance aux professionnels de santé. L’important est de mettre en place des protocoles pour une bonne prise en charge des patients tout en assouplissant le système » insiste le président de l’USPO.

J. S.