Rémunération stable sur le premier semestre 2020
Les pharmacies n’ont pas eu trop à souffrir des séquelles du confinement sur leur économie. Sur les sept premiers mois de l’année 2020, selon des données IQVIA-Pharmastat sur le médicament remboursable, les volumes des différents honoraires de dispensation sont orientés à la hausse (honoraire à l’ordonnance : +0,9%, honoraires pour médicaments spécifiques : +2,3%, honoraires liés à l’âge : +5,5%), à l’exception des honoraires pour ordonnances de 5 lignes et plus (-4,2%) et des unités (-4,0%). La rémunération du pharmacien s’en sort à bon compte, ne baissant sur la période que de 0,5% en valeur. Même si l’activité en mars sauve la marge, cette prouesse s’explique par les effets amortisseurs des baisses de prix et des volumes de l’avenant 11 sur la rémunération des pharmaciens, selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Ce résultat conforte ce syndicat dans le travail de prospection à mener sur un nouveau cycle de réforme de 3 ans à partir du 1er janvier 2021. « Il se fera dans la continuité de l’avenant 11 afin d’amplifier et d’améliorer dans le même état d’esprit la rémunération des pharmaciens, en la liant encore moins au prix et au volume », annonce Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Donc en la diversifiant encore plus et en faisant encore chuter la part de la marge commerciale (29% en 2020). Les prestations pharmaceutiques prendront du poids lors des négociations conventionnelles 2021 sur la rémunération de la préparation des doses à administrer (PDA) (possible avec la parution prochaine des Bonnes pratiques de préparation) et la dispensation des médicaments à domicile. Par ailleurs, le dépistage par tests Covid antigéniques par voie nasale prend une bonne tournure et devrait arriver prochainement dans les officines. De plus, l’USPO demande la levée de suspension sur les Trod (tests rapides d’orientation diagnostique) angine moyennant un renforcement du dispositif de protection pour effectuer le prélèvement.