Démarrage difficile pour les autotests
« Les professionnels de santé restent indispensables pour une stratégie de dépistage efficace » analyse d’USPO. Le syndicat a réalisé un sondage par internet sur les autotests en officine, entre le 30 avril et le 5 mai. Près de 2 600 pharmaciens y ont répondu.
La plupart des pharmaciens(96,3% )ayant répondu au sondage ont référencé des autotests. Ils sont régulièrement confrontés à des demandes d’autotests pour une utilisation non conforme (55%), pour un cas contact ou une personne symptomatique par exemple. Dans ce cadre, 92% des pharmaciens ont refusé de dispenser l’autotest et ont orienté la personne vers un test antigénique nasopharyngé ou un test RT-PCR.
« Ce sondage confirme ainsi le professionnalisme des pharmaciens d’officine mais également la complémentarité de la stratégie de dépistage, avec, d’une part, les autotests s’ils sont utilisés correctement, et d’autre part, les tests antigéniques nasopharyngés ou RT-PCR plus fiables permettant d’assurer une traçabilité efficace de l’épidémie » souligne l’USPO.
Le nombre de demandes de prise en charge reste faible. Près de sept pharmaciens sur dix déclarent avoir dispensé des autotests pris en charge par l’Assurance maladie et 92% à tous les autres patients. Les personnes concernées par ce dispositif ne semblent pas y avoir eu recours massivement.
Dans son communiqué, l’USPO indique avoir transmis ces résultats au ministère de la santé et lui avoir demandé de renforcer la communication sur les conditions d’utilisation des autotests, et notamment la population éligible, et de communiquer à nouveau auprès des salariés intervenant auprès des personnes âgées et handicapées.