Produits de contraste, amoxicilline et TROD : l’USPO tire la sonnette d’alarme.
Dans un tourbillon de décisions controversées et de réformes précipitées, le secteur pharmaceutique français se trouve pris dans une tempête réglementaire. Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, n’a pas mâché ses mots lors de sa dernière conférence de presse du vendredi 12 janvier, dénonçant ce qu’il perçoit comme une série de gaffes et de manœuvres bureaucratiques. Des produits de contraste sortis du monopole pharmaceutique à la gestion chaotique des stocks de médicaments essentiels, le tableau dressé par l’USPO évoque un mélange de négligence et d’incompétence qui pourrait bien laisser les patients et les professionnels de la santé en porte-à-faux.
Produits de contraste : clap de fin !
La sortie des produits de contraste du monopole pharmaceutique, effective dès le 1er mars, soulève de vives inquiétudes. L’USPO avertit contre une pénurie potentielle due au refus des grossistes de sur-stocker ces produits. Il dénonce également des pratiques douteuses, comme des prescriptions excessives par certains radiologues pour créer des réserves…
Rupture de stock : état des lieux.
L’amélioration constatée dans la gestion de l’amoxicilline contraste avec les difficultés persistantes pour d’autres médicaments. L’USPO alerte sur des cas de rupture de stock critiques, comme pour la cefpodoxime, et sur des anomalies dans la distribution, telles que les stocks importants d’azithromycine non libérés. Ces dysfonctionnements pointent vers un besoin accru de surveillance et de coordination dans la chaîne d’approvisionnement.
Négociations autour des TRODs.
La mise en place des tests rapides d’orientation diagnostique est un autre sujet brûlant. Les discussions se focalisent sur la rémunération des pharmaciens pour ces services. L’USPO soutient une augmentation de la rémunération, arguant que cela entraînera des économies substantielles pour le système de santé en réduisant les visites aux urgences et les prescriptions inappropriées. La nécessité d’une ordonnance protocolisée pour ces tests est également un point de débat.
Ces révélations de l’USPO dépeignent un tableau quelque peu chaotique du secteur pharmaceutique, entre réformes précipitées et manque de préparation. Ces changements, perçus comme imposés sans concertation adéquate, soulignent la nécessité d’une meilleure coordination entre les différents acteurs du système de santé. Les pharmaciens, au cœur de ces turbulences, sont appelés à s’adapter rapidement tout en préservant la qualité des soins aux patients.