Tennis Elbow : comment le prévenir ? comment le soigner ?

L’épicondylite latérale, communément appelée tennis elbow, est une affection douloureuse du coude touchant les tendons attachés à l’épicondyle latéral. Souvent initialement perçue comme une inflammation, elle évolue rapidement en une condition dégénérative impliquant des microdéchirures tendineuses, une désinsertion progressive et une cicatrisation anormale. On la connaît aussi sous le nom d’épicondylite latérale ou de tennis elbow.

Épitrochléite : le miroir de l’épicondylite

L’épitrochléite, ou golfer’s elbow, est une affection similaire affectant les fléchisseurs de la main, avec une atteinte des tendons à l’épitrochlée. Ces deux conditions sont souvent causées par des mouvements répétitifs et des contraintes excessives sur les tendons, que ce soit dans un contexte professionnel, sportif, ou quotidien.

Causes et facteurs contributifs

L’épicondylite apparaît fréquemment à cause de mouvements répétitifs et contraignants. Les tâches lourdes ou répétitives, les gestes de précision, et l’utilisation d’équipements mal adaptés sont des facteurs de risque. Les sports de raquette, en particulier le tennis, sont également des causes courantes. L’articulation du coude est impliquée dans 22% des troubles musculosquelettiques, dont l’épicondylite représente une part significative.

Symptomatologie

La douleur est généralement localisée à la partie externe du coude et peut irradier vers l’avant-bras. Elle peut survenir brutalement ou progressivement après des années de mouvements répétitifs. Les muscles extrinsèques de l’avant-bras, responsables des mouvements de flexion-extension du poignet et de pronosupination, sont souvent impliqués. Les forces répétées sur le tendon peuvent provoquer des microruptures, un épaississement des fibres de collagène, et une calcification, menant à une dégénérescence des tissus et à une tendinite.

La douleur commence souvent par une sensibilité au toucher de l’épicondyle, évoluant vers une douleur persistante et une diminution de la force de préhension. Cette condition impacte les activités professionnelles, sportives et quotidiennes, entraînant une gêne significative.

Diagnostic et origines

Les situations à risque incluent le maintien ferme d’objets vibrants (marteau, perceuse) ou des gestes de précision (utilisation de la souris d’ordinateur). Par exemple, les extenseurs du poignet se contractent fortement pour maintenir une prise ferme, ce qui peut provoquer des tensions sur les fléchisseurs.

Traitements

Il n’existe pas de recommandations françaises spécifiques pour la prise en charge de l’épicondylite latérale. Les traitements incluent le repos, l’adaptation du poste de travail, et l’utilisation de matériel adéquat. Les anti-inflammatoires et antalgiques peuvent être prescrits en phase initiale. L’orthèse de poignet est souvent recommandée pour limiter les mouvements à risque.

Les options thérapeutiques supplémentaires comprennent la rééducation kinésithérapique, les ultrasons, les ondes de choc, les infiltrations de corticoïdes, et les injections de plasma riche en plaquettes. La chirurgie est envisagée en dernier recours.

Prise en charge orthétique

En phase aiguë, une orthèse de poignet peut aider à limiter les mouvements délétères. Le pharmacien orthésiste joue un rôle crucial en aidant à identifier les mouvements douloureux et en recommandant une orthèse appropriée. Une reprise progressive des activités, accompagnée d’une éducation thérapeutique et d’une correction de l’ergonomie, est essentielle.

Conclusion

La prise en charge de l’épicondylite et de l’épitrochléite nécessite une analyse approfondie des mouvements à l’origine de la tendinopathie. En phase aiguë, limiter les mouvements nocifs avec une orthèse de poignet est crucial. Lors de la reprise d’activité, un bandeau anti-épicondylite ou une coudière peut être utilisé selon les besoins du patient. Une approche personnalisée et une éducation continue sont indispensables pour prévenir les récidives.