Nouvelles dispositions pour la prescription de biothérapies : ce que les pharmaciens doivent savoir

Jusqu’à présent, l’initiation de ces traitements devait être effectuée en milieu hospitalier par des spécialistes. Cependant, dans le cadre de la nouvelle régulation, l’initiation peut désormais être réalisée en ville par des médecins spécialistes. Cette décision s’appuie sur l’expérience acquise dans l’utilisation de ces biothérapies et leur profil de sécurité éprouvé.

Biothérapies concernées 

Les classes de médicaments concernées par cette modification incluent :

  • Immunosuppresseurs tels que les anti-TNF (adalimumab, etc.), anti-IL (anakinra, canakinumab, etc.) et autres spécifiques (ustékinumab, abatacept).
  • Autres : divers agents ciblant les interleukines comme l’IL-5 (benralizumab, etc.), l’IL-13, l’IL-4, ainsi que l’anti IgE (omalizumab) et l’anti-TSLP (tezepelumab).

Quels changements pour les pharmaciens d’officine ?

  1. Vérification des prescriptions : il est essentiel que les pharmaciens vérifient le respect des indications thérapeutiques, la conformité des prescriptions aux protocoles en vigueur et les mesures additionnelles de réduction des risques (MARR) spécifiques à chaque médicament.
  2. Education des patients : Les pharmaciens doivent s’assurer que les patients reçoivent la carte patient spécifique à leur médication, s’informer sur les vaccinations nécessaires et les autres précautions à prendre.
  3. Coordination avec les médecins : Une communication étroite avec les médecins prescripteurs est recommandée, particulièrement pour les patients présentant des pathologies complexes. Les pharmaciens peuvent jouer un rôle clé dans les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) lorsque cela est possible.

Cette modification représente une avancée significative dans la prise en charge des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques, en simplifiant l’accès aux traitements et en renforçant le rôle des spécialistes en ville. Les pharmaciens d’officine doivent se tenir informés des dernières directives et s’assurer de leur mise en application rigoureuse pour garantir la sécurité et l’efficacité des traitements délivrés.