Agressions en officine : hausse de 30 %

Analyse des récentes statistiques

Les dernières données publiées par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens montrent une augmentation préoccupante des incidents violents envers les pharmaciens. Avec 475 faits de violences recensés en 2023 contre 366 l’année précédente, la tendance est clairement à la hausse. Ce pic notable est principalement concentré autour des mois d’été, suivant des émeutes urbaines qui ont exacerbé les tensions sociales. Les pharmacies se trouvent souvent en première ligne, devenant des cibles lors de conflits sociaux majeurs.

Quel impact sur la profession ?

Au-delà des chiffres, les conséquences de ces violences sont multiples et profondes. Environ 85% des incidents rapportés comprennent des menaces et injures, qui peuvent survenir en personne, mais également par téléphone ou via les réseaux sociaux. Ces agressions ont un impact direct sur le bien-être psychologique des pharmaciens et de leur personnel, potentiellement entraînant un sentiment d’insécurité persistant. Le reste des incidents implique des agressions physiques, souvent en lien avec des refus de délivrer des produits spécifiques ou lors de vols, parfois sous la menace d’armes.

Quelles solutions et préventions ?

Face à cette escalade, des mesures proactives doivent être envisagées pour protéger les pharmaciens. Parmi elles, le renforcement de la sécurité physique des pharmacies avec des systèmes de surveillance améliorés et des protocoles de sécurité plus stricts peut dissuader les actes criminels. En outre, une formation accrue sur la gestion des conflits et des situations de crise pourrait aider le personnel à mieux réagir en cas d’incident. Enfin, il est crucial d’encourager les pharmaciens à signaler chaque incident, permettant ainsi une meilleure réponse des autorités et une adaptation des stratégies de prévention.