PLFSS 2025 : Les principales mesures à retenir pour les pharmaciens
Lutte contre les pénuries de médicaments
Le PLFSS 2025 renforce la lutte contre les pénuries de traitements en mettant en place des mesures préventives concrètes. Une des initiatives majeures consiste à élargir le périmètre des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) que les pharmaciens peuvent substituer en cas de tension d’approvisionnement. Cela sur simple recommandation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
Autre nouveauté : les médecins devront prescrire des ordonnances conditionnelles. Elles incluront des alternatives pour permettre un remplacement direct par le pharmacien si le traitement prescrit n’est pas disponible.
Le dispositif de dispensation à l’unité, introduit pour limiter le gaspillage et mieux gérer les stocks, suscite toutefois des réserves. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), estime que cette mesure est « très chronophage » et risque de complexifier le travail en officine.
Prévention : campagnes de santé publique et tests toxicologiques
Le PLFSS 2025 met l’accent sur la prévention et renforce le rôle des pharmaciens dans les campagnes de santé publique. La lutte contre le papillomavirus (HPV) sera élargie dans les collèges et combinée avec une campagne contre les infections invasives à méningocoques.
Le texte prévoit l’expérimentation du remboursement des tests toxicologiques permettant de détecter les soumissions chimiques. Jusqu’ici, ces tests n’étaient pris en charge qu’en cas de dépôt de plainte.
Budget et économies pour l’Assurance Maladie
Le PLFSS 2025 prévoit des mesures importantes pour maîtriser les dépenses de l’Assurance Maladie. Près de 4 milliards d’euros seront économisés grâce à une réduction des prix des médicaments et dispositifs médicaux. Ces économies incluront aussi une baisse du plafond de prise en charge des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie.
Un rôle accru pour les pharmaciens
Le PLFSS 2025 montre clairement la volonté des pouvoirs publics de renforcer le rôle des pharmaciens dans la santé publique. Ils auront davantage de responsabilités dans la gestion des ruptures de médicaments, la prévention des maladies, et la participation aux campagnes de prévention des violences. Ces nouvelles missions pourraient valoriser la profession, même si elles risquent aussi d’augmenter la complexité de l’exercice quotidien en officine.