Libéralisation de la vente en ligne des médicaments : les mises en garde de l’USPO
La récente annonce du Premier ministre Gabriel Attal de 20 janvier 2024 sur la libéralisation de la vente en ligne des médicaments a ravivé les préoccupations de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Cette proposition, récurrente depuis plusieurs années, soulève une fois de plus des interrogations et des appels à la vigilance au sein de la profession pharmaceutique.
Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, indique dans un communiqué de presse publié ce 31 janvier 2024 que cette initiative représente une menace sérieuse pour la sécurité et l’accessibilité des soins. L’USPO craint que la transformation des médicaments en simples bien de consommation ne compromette la présence indispensable des pharmacies sur les territoires et n’aggrave l’empreinte carbone du pays. En effet, l’USPO estime que la vente en ligne des médicaments pourrait encourager une surconsommation et une dispersion des services pharmaceutiques, menaçant ainsi l’équilibre fragile du système de santé français.
L’organisation souligne également que cette mesure va à l’encontre des efforts déployés par les pharmacies pour accompagner les patients dans l’utilisation appropriée de leurs traitements. Elle remet en question l’objectif de sobriété médicamenteuse du gouvernement et de l’assurance maladie, en mettant en garde contre les risques potentiels d’automédication et de mauvaise utilisation des médicaments.
Face à cette proposition, l’USPO appelle à l’unité de la profession pharmaceutique pour défendre les intérêts des patients et préserver l’intégrité du système de santé français. Elle demande une réunion urgente avec le gouvernement afin de discuter de cette question et de rappeler l’importance cruciale des pharmacies dans l’assurance d’un accès équitable aux soins de santé dans tous les territoires.