L’impasse des négociations : pharmaciens entre le marteau et l’enclume
Moins d’une semaine après un round infructueux avec l’Assurance maladie, les représentants de la FSPF se sont assis, le lundi, à la table d’une Commission paritaire qui avait des allures de champ de bataille. L’objet de la discorde ? La revalorisation salariale tant attendue par ceux en première ligne : les professionnels de la pharmacie d’officine. Sous la présidence d’un émissaire du Ministère du travail, la réunion se voulait être le théâtre d’une pression syndicale pour faire plier le collège patronal.
Quelle déconvenue !
La FSPF, dans un élan de résistance, souligne son incapacité à augmenter les salaires sans un signe – ne serait-ce qu’un clin d’œil – de la CNAM concernant la revalorisation des honoraires de dispensation. Comment justifier l’injustifiable quand le gagne-pain des pharmaciens dépend à 75 % des coffres de l’Assurance maladie ?
Une profession en sursis : le cri d’alarme de la FSPF à l’aube d’une rencontre cruciale
Dans un décor où la solidarité semble plus un mythe qu’une réalité, les chambres patronales renvoient dos à dos les espoirs de revalorisation et rappellent une augmentation de 3 % vieillissant déjà de moins d’un an. Un départ massif des organisations syndicales de salariés de la séance marque le pas d’un bras de fer continu, gelant par la même occasion les discussions sur des enjeux majeurs pour la profession. Avec une prochaine CPPNI reportée au 3 juin 2024, les acteurs restent suspendus à un fil d’Ariane : la promesse d’une rencontre avec Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. La FSPF y voit une opportunité de tirer la sonnette d’alarme sur le manque de moyens flagrant qui étrangle la profession et sape les fondations du dialogue social. Plus de 120 000 salariés attendent avec espoir que cette pression engendre des revalorisations significatives et remette le collège patronal face à ses responsabilités. La balle est dans le camp de la ministre, sera-t-elle la garante d’une justice salariale tant espérée par les pharmaciens ?