Endotest : un nouvel espoir pour le diagnostic précoce de l’endométriose

Un test basé sur les microARN

L’Endotest se distingue par son fonctionnement innovant : il analyse les microARN présents dans la salive, des biomarqueurs qui reflètent la dérégulation liée à l’endométriose. Grâce à ce séquençage, il est possible de détecter la présence de la maladie avec une sensibilité de 95 % et une spécificité de 94 %​. Ce test non invasif pourrait offrir une alternative aux méthodes plus lourdes et coûteuses, telles que l’imagerie par IRM ou la cœlioscopie, cette dernière étant souvent nécessaire pour établir un diagnostic définitif​.

Une prise en charge limitée

Malgré ses résultats prometteurs, l’Endotest n’est pas encore disponible pour toutes les patientes. En effet, la Haute Autorité de Santé (HAS) a autorisé en octobre 2024 une prise en charge dérogatoire dans le cadre d’une étude clinique impliquant 2 500 femmes réparties dans 80 centres en France​. Cette étude vise à confirmer l’efficacité du test avant de pouvoir envisager son remboursement généralisé par l’Assurance maladie.

Actuellement, l’accès au test est limité aux patientes présentant des symptômes évocateurs d’endométriose, dont les examens d’imagerie sont normaux ou équivoques. La HAS espère que cette étude apportera des preuves suffisantes pour valider l’utilisation du test en routine clinique, tout en limitant les cœlioscopies inutiles​.

Des enjeux économiques et cliniques

Le prix de l’Endotest est actuellement estimé entre 500 et 1 000 euros, un coût élevé qui pourrait freiner sa large adoption. Toutefois, des analyses médico-économiques montrent que l’intégration de ce test dans le parcours diagnostique de l’endométriose pourrait non seulement améliorer la précision du diagnostic, mais également réduire les coûts associés aux examens invasifs et complexes​.

Une avancée à suivre de près

Si l’Endotest présente un potentiel indéniable pour améliorer la prise en charge des patientes, il reste encore des étapes à franchir avant de pouvoir espérer un accès généralisé. La communauté scientifique et les associations de patientes attendent avec impatience les résultats définitifs de l’étude clinique en cours. En attendant, cette avancée représente un espoir considérable pour celles qui souffrent de cette maladie souvent négligé