Les enseignes : une offre bientôt indispensable ?

Enseigne = groupement ?

La majorité des principaux groupements français (72 % du top 25*) ont développé une enseigne – voire deux ou trois, avec des positionnements différents pour certains, à l’image d’Apothera, Leader Santé ou encore Objectif Pharma – pour leurs adhérents. D’autres, au contraire, revendiquent l’absence d’enseigne en propre et ainsi l’indépendance de leurs affiliés comme différenciateur. C’est le cas de Pharm UPP, Apsagir, Pharmacorp, Réseau Santé, Co&Pharm ou encore COS. Si le concept d’enseigne est loin d’être récent, il s’est accéléré à partir des années 2000. En France, on en dénombre 47 fin 2024, soit une augmentation de 38 % en deux ans. Parmi les dernières créées, on peut citer Apothical, Hello Pharmacie, Santalis, Mutualpharm, ou encore Pharm & You. Une proposition de valeur qui séduit, puisqu’un tiers des officines françaises sont désormais sous enseigne.

Les enseignes : nouveau fil conducteur de la concentration des groupements

Depuis quelques années, les acquisitions de groupements se multiplient. Motivées par la volonté de renforcer leur poids dans le réseau officinal français, d’améliorer leur pouvoir de négociation avec les industriels, et d’accroître leur attractivité en se différenciant grâce aux services complémentaires de leurs enseignes, les fusions se multiplient. La création d’Evecial Group issue de la fusion de Boticinal, Ceido, Dynamis et de l’enseigne Officinal by Boticinal, et la récente absorption d’Apothera par le réseau coopératif Giropharm figurent parmi les plus récentes. Les enseignes deviennent ainsi la nouvelle clef de voute du rapprochement des groupements.

Le parcours officinal se réinvente et les offres de services avec

Si l’accompagnement à la gestion de l’activité officinale constitue le socle de la proposition de valeur des enseignes, ces dernières misent dorénavant sur un panel diversifié d’offres de services. L’objectif ? Se différencier auprès de leurs clients, les pharmaciens, dont le métier est en pleine mutation. L’accompagnement à la mise en place des missions pharmaceutiques s’impose comme l’enjeu phare du moment. En parallèle, à mesure que la digitalisation du parcours officinal s’opère, de nouveaux services numériques pour les adhérents et pour les patients se développent. Ils permettent aux différents acteurs de se démarquer les uns des autres. Du côté de l’optimisation de la rentabilité, les gammes MDD sont devenues quasiment indispensables. Les compléments et denrées alimentaires, et les produits dermo-cosmétiques sont le plus souvent ciblés, avec de nouvelles gammes comme Mr Smith et Apothicaire pour Leader Santé, ou encore de Pureté et Pharmascience pour Pharmabest. 39 % des enseignes interrogées proposent plus de 200 produits MDD à leurs officines. Enfin, si l’aide à la mise en place d’une démarche éco-responsable commence à poindre, elle ne concerne pour le moment qu’une poignée d’enseignes. L’heure est donc à la structuration de la palette de services proposés par les enseignes à leurs affiliés. Les besoins sont infinis, et l’offre n’a de cesse d’évoluer.