Valorisation des actes pharmaceutiques : une opération régionale rémunérée en PACA

C’est une opération à la fois pédagogique, valorisante et incitative que propose l’URPS Pharmaciens PACA. Jusqu’au 10 mai, les titulaires et adjoints d’officine de la région sont encouragés à enregistrer un minimum de 20 interventions pharmaceutiques sur la plateforme ACT-IP. Objectif ? Donner une visibilité chiffrée au rôle du pharmacien dans l’amélioration du parcours de soins, tout en favorisant la reconnaissance de ses compétences cliniques.

Une prime à la clé pour les 300 premiers inscrits

Pour motiver les troupes, une incitation financière est prévue : 260 euros seront versés aux 300 premiers pharmaciens inscrits. « C’est un encouragement à structurer son exercice et à se former à la traçabilité de ces actes qui, bien que quotidiens, restent souvent invisibles », souligne Felicia Ferrera Bibas, présidente de l’URPS Pharmaciens PACA et vice-présidente officine de la Société française de pharmacie clinique (SFPC).

Cette initiative n’est pas une première : une campagne similaire avait été menée en septembre dernier, mais sur une durée beaucoup plus courte. Cette fois, l’opération s’étale sur un mois entier afin de récolter un volume significatif de données, potentiellement utile dans le cadre de futures négociations autour de la rémunération de ces actes.

Des IP codifiées et tracées

Pour participer, les pharmaciens doivent s’inscrire auprès de l’URPS. Les interventions doivent être saisies selon les critères de la fiche standardisée de la SFPC. Celle-ci permet de documenter les éléments relatifs au patient (âge, sexe), au prescripteur, à la nature du problème (erreur de posologie, effets indésirables, rupture de stock…) ainsi que le type d’action menée par le pharmacien. L’issue de l’intervention doit également être renseignée : acceptée ou non par le prescripteur ou le patient. Afin de faciliter la prise en main de cet outil, des tutoriels et documents explicatifs sont disponibles sur le site de l’URPS.

Des résultats parlants sur les ruptures de stock

Les premiers enseignements tirés de la campagne de septembre ont révélé que la majorité des interventions concernait des ajustements de posologie. Un chiffre marquant a cependant retenu l’attention : près de 25 % des IP portaient sur des ruptures d’approvisionnement, soulignant l’ampleur du phénomène et la nécessité de le documenter.