La DGCCRF contrôle à tour de bras
Epidémie à Coronavirus
Les pharmaciens se plaignent d’une recrudescence de contrôle de la DGCCRF sur les prix des masques, des solutions et gels hydroalcooliques... La moitié des officines ont reçu la visite d’un inspecteur, selon un sondage de l’USPO.
Plus de 4400 pharmaciens ont répondu aux questions de l’USPO entre le 17 et le 19 mai 11h sur les contrôles de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). La moitié (53,7%) a été contrôlé une fois par la DGCCRF : 35% une fois depuis le début du mois de mars, 13% deux fois et 5,5 % davantage. Les départements les plus impactés sont notamment la Seine-et-Marne, l’Oise, le Nord ou encore les deux départements alsaciens.
« Les pharmaciens sont saturés par cette demande de justification permanente, constate Gilles Bonnefond, président de l’USPO. La période est déjà chargée en contraintes et cette avalanche de contrôles est pesante et chronophage ».
Pourtant, moins de 10% ont fait l’objet d’un avertissement et moins d’un pour cent ont subi une sanction financière. « Les pharmaciens respectent les règles, malgré la complexité des modifications de tarifs pour les solutions hydroalcooliques (SHA)… », souligne Gilles Bonnefond. Les autres réseaux de distribution subissent-ils les mêmes contrôles ?
L’encadrement des prix est « très majoritairement respecté » même si l’information des consommateurs doit être améliorée, selon le premier point d’étape publié par le ministère de l’Économie hier, sur les contrôles menés par la DGCCRF pour « garantir la qualité et l’accessibilité des masques de protection ». Débutée en mai, l’enquête nationale de la DGCCRF sur les masques de protection a concerné, en trois semaines, plus de 5 600 établissements, dont des supermarchés, des pharmacies, des grossistes, des fabricants et des importateurs. Résultat : 177 avertissements, 18 injonctions de remise en conformité et 9 procès-verbaux pour « atteinte grave à l’information des consommateurs ». Point positif : cette enquête constate un taux de conformité supérieur à 96 % « qui témoigne du sérieux et de la qualité des professionnels ». Le prix plafond à 95 centimes d’euros pour les masques sanitaires est globalement respecté. Les masques grand public sont vendus en moyenne à moins de 50 centimes d’euros par utilisation.