Une activité en berne
Economie officinale de début d’année
La crise sanitaire impacte négativement l’activité officinale en ce début d’année.
« Le nombre de consultations en médecine générale et donc de prescriptions est en net recul par rapport à l’an dernier. De plus, les mesures barrières ont fait diminuer les pathologies hivernales » analyse David Syr, directeur général adjoint de Gers Data. En revanche, les consultations liées à l’anxiété, la dépression pour les troubles du sommeil ont augmenté de 10% par rapport à 2020, selon les données présentées lors du 12e atelier virtuel du Gers le 16 février. Conséquences : les ventes d’antibiotiques s’effondrent (-38% par rapport à l’an dernier) tout comme celles des antitussifs…tandis que celles des analgésiques antipyrétiques bondissent de 11% et celles d’antidépresseurs augmentent de 8%. Le marché de l’hygiène et de la dermocosmétique n’est plus boosté par les ventes de gels et solutions hydroalcooliques et régresse de 3% depuis le début de l’année. Le secteur de l’automédication accuse une chute de 23% par rapport à 2020.
Globalement l’année démarre avec une baisse de 3 % du CA total selon les données du Gers sur la semaine 5 par rapport à la même semaine de 2020 répartie différemment selon les catégories de produits : -2 % sur le CA des produits à TVA 2,1 %, -14 % sur la TVA 10 %, -9 % sur la TVA 20 % et +2 % sur la TVA 5,5 %.
Le couvre-feu à 18 heures et la fermeture des 400 centres commerciaux de plus de 20 000 m² induisent une diminution de la fréquentation des officines de 10% depuis le début 2021, et même de 18% sur la semaine 5 (du 1er au 7 février). Une tendance particulièrement marquée pour les officines de plus de 7M€ de CA (- 17%) ou de centre commercial (-18%).