Suspension des négociations salariales : l’USPO tacle la FSPF
Alors que les deux syndicats pharmaceutiques affichent un front uni depuis la rentrée en vue des négociations de l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) sème le vent de la discorde en décidant unilatéralement, en tant que syndicat patronal majoritaire, de suspendre les travaux en cours de […]
Alors que les deux syndicats pharmaceutiques affichent un front uni depuis la rentrée en vue des négociations de l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) sème le vent de la discorde en décidant unilatéralement, en tant que syndicat patronal majoritaire, de suspendre les travaux en cours de revalorisation des salaires et des classifications dans la branche. Et ce, faute d’ouverture des négociations avec l’Assurance Maladie.
Un gel des négociations salariales et de la revalorisation des coefficients qui, on s’en doute, n’est pas du goût des centrales syndicales de salariés, la Fédération nationale FO des métiers de la Pharmacie s’indignant que les 120 000 salariés de la branche soient « les victimes collatérales d’un bras de fer entre les représentants des employeurs et la Sécurité Sociale. »
La pilule est également amère pour l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui dénonce un arrêt du dialogue social sans concertation. En particulier, elle juge que « les motivations du revirement du syndicat majoritaire sont déconnectées des enjeux de cette réforme mais également de l’amélioration de l’attractivité des métiers concernés, de l’évolution des compétences, de la formation et du maintien des salariés dans la branche officinale. »
Selon Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, la FSPF fait une erreur d’analyse en conditionnant une reprise du dialogue avec les partenaires sociaux à l’ouverture des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie. Ce n’est pas en agissant de la sorte que la profession créera un choc d’attractivité pour les métiers de l’officine !