Allaitement maternel et asthme précoce : le microbiote au cœur des préoccupations

L’allaitement maternel est reconnu pour ses nombreux bénéfices sur la santé des nourrissons, notamment en réduisant les risques d’infections respiratoires et de maladies immunitaires. Cependant, les mécanismes expliquant cette relation restent encore flous. Une nouvelle étude éclaire le rôle central du microbiote, établissant un lien entre les schémas de colonisation microbienne et la prévention de l’asthme précoce.

Par Thomas Kassab, publié le 31 décembre 2024

Allaitement maternel et asthme précoce : le microbiote au cœur des préoccupations
Un levier immunitaire influencé par l’allaitement Le microbiote intestinal et nasal des nourrissons se développe de manière différenciée selon leur mode d’alimentation. Chez les enfants allaités exclusivement au sein pendant au moins trois mois, des communautés microbiennes riches en Bifidobacterium et Dolosigranulum se forment progressivement. Ces populations microbiennes, connues pour leurs propriétés anti-inflammatoires, semblent jouer un rôle protecteur contre le développement de maladies respiratoires comme l’asthme. En revanche, un allaitement interrompu avant cet âge favorise l’apparition précoce de certaines espèces, notamment Ruminococcus gnavus, liée à une biosynthèse accrue de tryptophane. Ces changements prématurés dans la composition microbienne sont associés à une modulation immunitaire moins favorable, augmentant les risques de sensibilisation et d’asthme précoce. Une...

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