Substituts nicotiniques, cigarettes électroniques : les officinaux pourront bientôt les prescrire
Interrogé dimanche 28 mai par le Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé vouloir octroyer aux pharmaciens d’officine le droit de prescrire les substituts nicotiniques.
Ouvrant à prise en charge par l’Assurance maladie. ce droit serait étendu aux cigarettes électroniques, pour l’instant interdites à la vente en officine, utilisées dans le même dessein d’arrêter le tabac, et dont le remboursement pourrait être envisagé dans le prochain plan tabac 2023-2028 du gouvernement.
Les syndicats pharmaceutiques, qui en avaient fait la demande lors de leur dernière rencontre bilatérale avec François Braun, ont donc été entendus. « Cette décision va dans le bon sens et simplifier le parcours de soins du patient qui souhaite arrêter de fumer », se félicite Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Ce droit de prescription enterre l’article 66 de la LFSS pour 2022, qui prévoyait la prise en charge des substituts nicotiniques dispensées sans ordonnance par les pharmaciens d’officine à titre expérimentale dans 3 régions et pour une durée de 2 ans, et qui n’a jamais vu le jour.
Pour pouvoir être autorisées à la vente en officine, « les cigarettes électroniques devront être des dispositifs médicaux agréés par l’Agence de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) », souligne Philippe Besset, président de la FSPF. Devront aussi être fixés par les pouvoirs publics un prix de vente et une période de remboursement. « Les dispositifs médicaux mis sur le marché devront être de qualité car certaines cigarettes électroniques sont issues de la dégradation de certains composants toxiques pour la santé », renchérit Pierre-Olivier Variot.