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Activités de l’officine : des progressions biaisées par les médicaments chers et l’inflation.
Découvrez l'état du marché pharmaceutique après la fin de la Covid. Les médicaments remboursés restent un pilier, malgré les défis. Une analyse complète.
Depuis le décrochage lié à la fin des activités Covid, le médicament remboursé demeure plus que jamais l’élément stabilisateur du chiffre d’affaires des officines.
Un Marché Régulé et Dynamique malgré la Fin de la Covid
Cependant, « le marché pharmaceutique hors Covid est clairement régulé même s’il se hisse à 43,6 Mds€ de CA TTC sur 12 mois à fin septembre, du fait de la croissance des médicaments chers. »
Diverses Forces à l’Œuvre dans l’Évolution du Secteur Pharmaceutique
« Ils représentent à eux seuls un quart du CA des officines », a souligné David Syr, directeur général adjoint de Gers Data lors du 29ième atelier numérique du Gers. L’activité est portée par la délivrance sur prescription (+6%), par le médicament qui concentre 80% de la contribution à la croissance et, à un moindre degré, par le conseil (+5%) et le dispositif médical prescrit (+2%).
Le marché remboursable en ville est encore fortement dynamique avec une croissance de + 7,5% versus +9,7% en 2022 à période comparable. Cette différence s’explique par un CA des sorties de la réserve hospitalière deux fois moins important en 2023, le ralentissement de la croissance de certaines classes thérapeutiques, de nombreuses pertes de brevet malgré un poids des molécules génériquées en baisse par rapport à 2022 et les baisses de prix.
Quelle évolution du CA global ?
L’évolution du CA TTC global de l’officine ressort selon le Gers à +4,6% à fin septembre. Mais les apparences sont trompeuses : les volumes de vente sont en baisse de 1% sur le CA global et le conseil, tandis que le trafic en officine (hors TVA 0%) connait des fortunes diverses (+2% au total, -2% sur le conseil). En conseil, le prix du panier moyen reste stable à 15,4 € (+0,2%) grâce à l’inflation. « Elle éclaire le choix du patient qui recherche tantôt le prix, tantôt un produit plus cher dont il est convaincu de l’efficience », explique David Syr. Du fait du poids croissant de l’inflation (entre +1,9 point et +3,6 points selon les marchés du non remboursable), la dynamique de croissance des segments « conseil santé et nutrition » (+3,8% en CA TTC sur le 3ième trimestre 2023) et de la dermocosmétique (+15% de juin à septembre) fait encore bonne figure.
