Téléconsultation : quelles modifications réglementaires ?

Le secteur de la téléconsultation médicale est à l'aube d'une transformation significative. D'ici la fin de l'année, obtenir un agrément attestant de la qualité du service devient une condition sine qua non pour que les patients soient remboursés par la Sécurité sociale.

Par Thomas Kassab, publié le 18 janvier 2024

Téléconsultation : quelles modifications réglementaires ?

C’est un pas de géant vers la maturité pour un secteur encore en quête d’identité“, explique Jean-Pascal Piermé, président du LET (Les Entreprises de Télémédecine).

Des critères stricts pour garantir la qualité.

Les nouvelles réglementations imposeront des restrictions précises. “L’objectif est d’éviter toute dérive. Les médecins ne seront pas soumis à des quotas d’actes, et les entreprises ne pourront pas appartenir à des entités pharmaceutiques“, souligne Piermé. La création d’un comité médical indépendant est aussi une exigence clé.

Impact sur le modèle économique des entreprises.

Ces nouvelles normes représentent un coût non négligeable pour les entreprises. “Nous avons dû repenser notre stratégie de développement informatique pour nous conformer, entraînant une réorganisation majeure et de nouveaux recrutements“, indique Maxime Leneylé, directeur de Tessan. La pression est forte sur le modèle économique des entreprises, avec des craintes de voir disparaître certains acteurs.

Le secteur de la téléconsultation médicale, boosté par la pandémie et la problématique des déserts médicaux, se trouve à un carrefour décisif. Entre la recherche de légitimité et les défis économiques, les entreprises doivent s’adapter à un environnement réglementaire en pleine évolution.