Et si vous imprimiez vos semelles orthopédiques en 3D ?

Scanner, personnaliser, commander… et livrer en 72h. La solution proposée par Insolution permet aux pharmaciens équipés d’un DU en orthopédie de proposer des semelles sur mesure, sans local technique, sans stock, et avec une marge attractive. Rencontre avec Cédric Jacques, qui nous détaille un modèle prêt-à-l’emploi, clé en main… et sans investissement initial.

Par Thomas Kassab, publié le 28 mars 2025

Et si vous imprimiez vos semelles orthopédiques en 3D ?

Quel est l’intérêt de proposer des semelles orthopédiques en officine ?

Cédric JACQUES : C’est à la fois une opportunité professionnelle et un vrai plus pour les patients. Le pharmacien renforce son rôle de professionnel de santé en proposant un service à forte valeur ajoutée, avec un impact direct sur la qualité de vie des patients. De plus, c’est aussi une activité rentable. On estime que près de 8 personnes sur 10 souffrent ou souffriront d’un trouble nécessitant une correction plantaire. En répondant à ce besoin directement à l’officine, le pharmacien gagne en visibilité, en légitimité et en chiffre d’affaires.

Concrètement, comment se passe la mise en place de ce service pour un pharmacien ?

C. J. : On a tout fait pour que cela soit simple et fluide. Le matériel – scanner, logiciel, licence – est mis à disposition gratuitement, ce qui représente une économie de 6 500 €. Le pharmacien renseigne les informations du patient, réalise un examen podologique, procède au scanner des pieds, et le logiciel s’occupe automatiquement du détourage des empreintes. Ensuite, il n’a plus qu’à choisir les matériaux, les corrections souhaitées et à envoyer le tout à notre atelier. En 72 heures, la paire de semelles est livrée à l’officine, prête à être essayée. Tout est pensé pour que ce soit rapide, intuitif et professionnel.

Est-ce obligatoire d’avoir un D.U. en orthopédie pour proposer ce service ?

C. J. : Oui, c’est obligatoire. Le Diplôme Universitaire en Orthopédie et Petit appareillage donne au pharmacien la légitimité pour réaliser un vrai bilan podologique. Mais au-delà du diplôme, on est là pour accompagner. On propose une formation gratuite à notre logiciel, une assistance au quotidien, et si besoin, une formation complémentaire sur les différents types de semelles, les matériaux, les revêtements. L’idée, c’est que le pharmacien soit à l’aise à toutes les étapes.

Quels sont les avantages des semelles 3D comparées par rapport aux semelles traditionnelles ?

C. J. : Ce qui fait la différence, c’est la précision. Grâce à l’impression 3D, on module la dureté centimètre par centimètre, ce qui permet d’adapter la semelle à la morphologie exacte du pied et aux besoins spécifiques du patient. Elles sont aussi plus stables, recyclables à 100 %, lavables en machine, et bien sûr fabriquées en France. Sur le plan environnemental, c’est incomparable : 1 % de déchets seulement, contre 85 % en moyenne pour les semelles fraisées. En résumé : plus précises, plus propres, plus pratiques.

Imprimante 3D de Insolution

Imprimante 3D de Insolution

Quel est l’engagement demandé au pharmacien qui souhaite commencer cette activité ?

C. J. : C’est un partenariat gagnant-gagnant. En échange du matériel mis à disposition, on demande un engagement de commande : une paire par semaine la première année, puis deux paires par semaine à partir de la seconde. C’est un volume accessible pour une officine motivée, d’autant que 8 personnes sur 10 en moyenne ont besoin d’une semelle orthopédique. Mais, si au bout d’un an l’activité ne décolle pas, le pharmacien peut arrêter, avec un simple coût de sortie de 500 €. Pas de piège, pas de sur-engagement : on veut que ce soit souple, viable et rassurant.

Quelle marge peut-on espérer sur chaque paire vendue ?

C. J. : On est sur une marge moyenne de 63 à 70 €, selon le type de semelle et le volume annuel. Par exemple, une semelle 3D sans recouvrement génère 64 € de marge dès la première année. Avec recouvrement, on est à 69,88 € la première année, puis 66,23 €. C’est très intéressant, surtout si on compare avec les semelles classiques : en moyenne 79 € de marge, mais avec des contraintes de fabrication plus importantes. Là, tout est externalisé, sans local de thermoformage ni stocks à gérer.

Que se passe-t-il en cas de panne du matériel fourni ?

C. J. : Pas d’inquiétude. On a un service après-vente réactif et à l’écoute. En cas de panne, on remplace le matériel dans les meilleurs délais. On sait que le pharmacien a besoin de continuité dans son activité, alors on s’engage à intervenir vite et bien. Notre objectif, c’est zéro rupture de service.

Comment aider les pharmaciens à faire connaître ce service auprès des patients ?

C. J. : On fournit gratuitement des affiches, des visuels, des supports de communication prêts à l’emploi. L’idée, c’est que le pharmacien puisse facilement communiquer dans son officine. Et bien sûr, on recommande aussi de sensibiliser l’équipe officinale, car souvent, c’est au comptoir que l’information passe le mieux. Il faut que les patients sachent que leur pharmacien peut désormais leur proposer des semelles sur mesure, rapidement, et près de chez eux.