Comprendre ce service et comment l’intégrer

Des missions variées

Les missions du pharmacien ne cessent de s’élargir, plaidant pour la mise en place d’une ou plusieurs cabines de confidentialité. Leur installation dans l’officine permet d’affirmer son rôle de professionnel de santé de proximité, relais essentiel dans le système de soins, le parcours de soins et la prévention.

Dans la plupart des cas, le bureau ou la salle d’orthopédie a rempli, voire continue de remplir cet office. Mais les nouvelles orientations métier conduisent à voir plus grand et à aménager plus d’un espace de confidentialité quand la surface de la pharmacie le permet.

Quelle surface ?

En termes d’occupation au sol, l’espace servant notamment à la vaccination est le plus gourmand en m² (jusqu’à 15 m² afin de pouvoir conserver une aisance de mouvement pour vacciner dans de bonnes conditions).

Sans possibilité de pousser les murs de l’officine, il faut ruser ! Il est possible de libérer de l’espace pour créer une cabine de confidentialité multifonction, en supprimant une gondole du front office, en rehaussant les autres pour ne pas perdre en m² linéaires, en retravaillant les gammes exposées et en optimisant leur implantation en rayon.

La clé : la modularité

La modularité est un maître-mot dans les espaces contraints : installation de tablettes coulissantes ou rabattables au niveau de la table, ouverture de la cabine par une porte à galandage, division du bureau du pharmacien en deux espaces distincts par un rideau, un paravent en accordéon ou une cloison mobile coulissante, lit d’analyse rabattable sur le mur, chaises pliantes, point d’eau installé sur un plan de travail fixé contre un mur, utilisation d’une tablette ou d’un PC mobile connecté au wifi, etc.

Si la surface de la cabine est petite, des couleurs neutres et claires au mur doivent être préférées pour ne pas donner l’impression d’un espace confiné.

Comment le suivre et l’optimiser ?

L’afflux de nouvelles missions va forcément amener, par étapes, les pharmaciens à optimiser l’aménagement et multiplier leurs espaces de confidentialité. L’implantation d’un robot en back-office permet de récupérer de la place.

Le transfert de l’officine dans un nouveau lieu de 500/600 m² oblige à revoir entièrement le paradigme de la relation client. À prévoir dans le projet d’agencement : des cabines voisines (deux en enfilade, voire trois) qui s’alignent dans une même perspective pour créer un pôle de services et de compétences techniques.

Les étapes clés :

• Prévoir l’aménagement d’une ou plusieurs cabines en zone froide, réservées à la vaccination, aux tests, aux entretiens pharmaceutiques et à la téléconsultation, de préférence à proximité des comptoirs d’ordonnances, avec une mise en avant par une signalétique visible depuis l’espace de vente, affichée sur ou au-dessus de la porte.

• S’interroger sur la taille de la cabine et son accessibilité par les personnes à mobilité réduite (porte large de 90 cm, surface suffisante pour permettre à un fauteuil roulant de pivoter sur lui-même). Lui consacrer a minima 6 m².

• Lorsque l’espace de la pharmacie est sur deux niveaux, regrouper toutes les cabines à l’étage. Prévoir un ascenseur ou un escalier aux normes, et si l’espace le permet, aménager un espace d’attente comme chez le médecin.

• Mettre en scène un univers « cocooning », faire appel à des matériaux rassurants. Pour créer un espace apaisant, les artifices sont multiples, pouvant porter sur l’ambiance (sonore, olfactive, visuelle avec des couleurs chaudes…), l’éclairage (lumières indirectes et non agressives, installation de variateurs d’éclairage, spots plafonniers orientés vers les murs), les cloisons renforcées phoniquement (cloisons mousses ou en coquille d’œuf, panneau polystyrène extrudé, panneau isorel…), les couleurs (pastel…), l’habillage des murs (bois, tissu…), les matériaux au sol (bois ou PVC imitant le bois), l’installation d’une fontaine à eau…