Se connecterClarithromycine : les recommandations officielles de l’ANSM
La clarithromycine, un antibiotique de la famille des macrolides, fait actuellement l’objet de tensions d’approvisionnement en France, un phénomène observé également dans d’autres pays européens. Ces difficultés résultent d’une augmentation notable de la consommation, particulièrement marquée par des épidémies de Mycoplasma pneumoniae en 2023-2024 et de coqueluche, qui continuent d’affecter la population adulte et pédiatrique.
Pour gérer au mieux cette situation, des mesures ont été prises par l’ANSM, notamment une distribution contingentée des stocks en pharmacie et à l’hôpital. Voici les recommandations clés à appliquer en officine :
Dispensation et gestion des stocks
Face aux ruptures d’approvisionnement, il est conseillé de privilégier la dispensation de conditionnements adaptés à la durée du traitement prescrit. Si nécessaire, la dispensation à l’unité peut être envisagée pour optimiser l’utilisation des stocks.
Alternatives thérapeutiques
L’ordonnance pour un traitement à base de clarithromycine peut mentionner explicitement la possibilité de substitution par de l’azithromycine en cas d’indisponibilité. Il est essentiel que la posologie et la durée du traitement soient précisées, que ce soit pour la clarithromycine (7 jours) ou pour l’azithromycine (3 jours).
Angines aiguës et antibiotiques
Pour les angines aiguës streptococciques confirmées par test de diagnostic rapide (TROD), l’amoxicilline reste le traitement de première intention. En cas d’allergie aux pénicillines, les céphalosporines telles que le cefpodoxime proxetil ou le céfuroxime axetil sont recommandées. La clarithromycine ne doit être utilisée qu’en dernier recours, uniquement en cas de contre-indication aux bêta-lactamines.
Collaboration avec les prescripteurs
Si des patients nécessitent un traitement à long terme par clarithromycine, il est crucial de contacter leur médecin pour discuter d’alternatives possibles, notamment le passage à l’azithromycine ou un autre antibiotique. Cette communication est essentielle pour garantir une prise en charge adaptée tout en tenant compte des limitations d’approvisionnement.
Ce qu’il faut retenir
Ces recommandations visent à optimiser la gestion des stocks de clarithromycine et à assurer une continuité dans la prise en charge des patients. Les pharmaciens sont invités à se référer aux informations actualisées sur la disponibilité des médicaments via les canaux de l’ANSM, tout en restant vigilants quant aux bonnes pratiques d’antibiothérapie pour limiter les risques de résistance.
Ces mesures sont élaborées en collaboration avec des experts en infectiologie et soutenues par diverses sociétés savantes et syndicats professionnels .
