Lit médicalisé : la baisse tarifaire de trop !

Face à la révision des tarifs de location des lits médicalisés, effective dès le 16 août 2024, les pharmaciens se retrouvent en première ligne d'une crise qui pourrait fragiliser leur rôle dans le système de santé. Les nouveaux tarifs, bien que réduits pour réaliser des économies au niveau national, menacent de creuser un fossé financier insoutenable pour ces professionnels, surtout en zones rurales. Alors que l'État cherche à alléger le fardeau des dépenses de santé, ce sont les pharmacies qui pourraient en payer le prix fort, compromettant ainsi l'accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.

Par Thomas Kassab, publié le 14 août 2024

Lit médicalisé : la baisse tarifaire de trop !

Les nouveaux tarifs des lits médicalisés, qui entreront en vigueur le 16 août 2024, constituent une menace sérieuse pour la viabilité économique des pharmacies, notamment celles qui œuvrent en première ligne dans les zones rurales. Ces tarifs, bien que réduits pour réaliser des économies de 15,4 millions d’euros, mettent en péril la pérennité des services essentiels fournis par les pharmaciens.

  • Les baisses prévues sont les suivantes :
    Lit médicalisé standard : de 12,60 € à 12,35 € par semaine en 2024, et à 12,22 € en 2025.
  • Lit médicalisé pour patients en surpoids (135 kg et plus) : de 24,00 € à 23,28 € par semaine en 2024, et à 22,81 € en 2025.

Ces ajustements tarifaires, s’ils visent à alléger le budget de la Sécurité sociale, transfèrent en réalité le fardeau sur les pharmaciens, qui se retrouvent à supporter des coûts croissants non compensés. Ce sont eux qui, au quotidien, prennent en charge la gestion des dispositifs médicaux, souvent sans reconnaissance ni soutien adéquat.

Il est urgent de défendre la profession de pharmacien, dont le rôle est central dans le système de santé. Ces professionnels méritent d’être protégés contre les effets néfastes des politiques d’austérité qui risquent de compromettre l’accès aux soins pour de nombreuses populations vulnérables.