Ozempic et Victoza : fin des restrictions, les initiations reprennent pour tous les patients
Bonne nouvelle pour les médecins et les pharmaciens : les prescriptions initiales d’Ozempic 0,25 mg et de Victoza sont de nouveau possibles chez l’ensemble des patients atteints de diabète de type 2, sans restriction liée à un antécédent cardiovasculaire. Après plusieurs mois de limitations imposées par les tensions d’approvisionnement, la situation s’est stabilisée, permettant un retour aux conditions classiques d’utilisation définies par l’AMM. Les officinaux doivent cependant rester vigilants : le formulaire d’accompagnement à la prescription instauré en février 2025 reste obligatoire pour toute initiation dans le cadre des indications remboursables.

La normalisation de l’approvisionnement rouvre le champ des initiations
Depuis le 5 juin 2025, les médecins peuvent de nouveau prescrire Ozempic 0,25 mg (sémaglutide) et Victoza (liraglutide) chez l’ensemble des patients atteints de diabète de type 2, conformément à leurs autorisations de mise sur le marché (AMM). Les restrictions temporaires, qui limitaient jusqu’ici les initiations aux seuls patients présentant une maladie athéromateuse avérée, sont levées. Cette évolution fait suite à une amélioration notable des disponibilités constatée au printemps. Toutefois, la dispensation demeure encadrée par un formulaire spécifique, exigé pour le remboursement.
Retour à la prescription dans le cadre de l’AMM
Des restrictions mises en place face à la pénurie
En réponse à la pénurie prolongée d’analogues du GLP-1, les autorités sanitaires avaient restreint depuis l’automne 2024 les initiations de traitements à base de liraglutide ou sémaglutide aux patients diabétiques en prévention secondaire cardiovasculaire. Les patients en prévention primaire devaient se voir proposer une alternative thérapeutique.
La remise à disposition progressive, puis complète, d’Ozempic 0,25 mg (dose d’initiation hebdomadaire) et de Victoza a permis, selon les données de l’ANSM, de restaurer la chaîne de distribution. Les médecins peuvent désormais initier ces traitements pour tous les profils éligibles, dès lors que les indications sont respectées.
Rappels thérapeutiques : indications et populations cibles
Ozempic 0,25 mg : la porte d’entrée du sémaglutide
Ozempic est indiqué chez l’adulte souffrant d’un diabète de type 2 insuffisamment équilibré, en complément d’un régime alimentaire adapté et d’une activité physique régulière. Il peut être utilisé :
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en monothérapie, si la metformine est contre-indiquée ou mal tolérée ;
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en association avec d’autres antidiabétiques oraux ou injectables.
Le dosage 0,25 mg par semaine correspond à la phase initiale de traitement, à maintenir pendant 4 semaines avant d’augmenter progressivement.
Victoza : une indication pédiatrique maintenue
Victoza est également indiqué pour les patients adultes dans les mêmes conditions que le sémaglutide. Il bénéficie en outre d’une autorisation en pédiatrie, à partir de 10 ans, pour les enfants et adolescents atteints d’un diabète de type 2 insuffisamment contrôlé.
Prescription toujours encadrée par un formulaire spécifique
Depuis février 2025, la prescription de tout analogue du GLP-1 pour le traitement du diabète (sémaglutide, liraglutide, dulaglutide) nécessite, en plus de l’ordonnance, un formulaire d’accompagnement rempli par le prescripteur. Ce document atteste que la prescription entre bien dans le cadre des indications thérapeutiques remboursables (ITR). À l’officine, le patient doit présenter ce formulaire une seule fois au moment de la première délivrance. Il n’est pas requis pour les renouvellements.
Quid des autres analogues du GLP-1 ?
Concernant Trulicity (dulaglutide), autre traitement de la même classe thérapeutique, la situation d’approvisionnement reste fragile mais stable selon l’ANSM. La distribution contingentée demeure en vigueur, et les nouvelles initiations restent limitées.
L’essentiel pour le pharmacien
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Ozempic 0,25 mg et Victoza peuvent de nouveau être initiés chez tous les patients éligibles.
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Les indications AMM (monothérapie ou bithérapie) restent strictement à respecter.
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Le formulaire d’accompagnement reste obligatoire pour toute nouvelle prescription, pour permettre le remboursement.
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Trulicity reste soumis à une distribution limitée, sans levée des restrictions à ce jour.