Alzheimer et plaques amyloïdes : la fin d'un mythe ?
La récente rétractation d'études sur la maladie d'Alzheimer remet en question la qualité et la fiabilité des recherches scientifiques dans ce domaine. Cette situation a pris une ampleur considérable après la découverte de manipulations d'images dans des études datant de 2006 et 2009. Ces manipulations ont suscité de sérieux doutes sur les traitements basés sur les protéines B-amyloïdes, qui ont été au cœur des recherches et des thérapies développées pour traiter la maladie d'Alzheimer.
Par Thomas Kassab, publié le 14 juin 2024
Manipulations d'images et répercussions
Les études incriminées avaient joué un rôle déterminant dans le développement de théories et de traitements visant à réduire les plaques B-amyloïdes dans le cerveau. Ces plaques, composées de peptides β-amyloïdes, sont considérées comme un marqueur pathologique de la maladie d'Alzheimer. La manipulation des images dans ces études remet donc en cause l'efficacité et la validité des traitements qui en découlent.
Les traitements anti-amyloïdes
Depuis une vingtaine d’années, la recherche thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer est tournée vers un unique objectif : réduire l’accumulation de peptides amyloïdes pathologiques dans le cerveau des personnes présentant les premiers signes de cette maladie neurodégénérative.
En France, les traitements disponibles pour la maladie d'Alzheimer ciblent principalement les symptômes et tentent de ralentir la progression de la maladie. Parmi les...