Optimiser l'usage de l'ibuprofène 400 mg : un guide pratique pour les pharmaciens

L'interdiction de publicité pour l'ibuprofène souligne l'importance croissante de promouvoir un usage approprié de ce médicament couramment utilisé pour soulager la douleur et réduire la fièvre.

Par Armance Gelaude, publié le 12 février 2024

Optimiser l’usage de l’ibuprofène 400 mg : un guide pratique pour les pharmaciens

L’annonce récente de l’interdiction de la publicité de l’ibuprofène 400 mg par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à partir du 2 avril 2024 suscite des interrogations parmi les pharmaciens quant à son impact sur la pratique quotidienne. Cette mesure souligne l’importance croissante de promouvoir un usage approprié de ce médicament couramment utilisé pour soulager la douleur et réduire la fièvre.

 

Un mesure dans la continuité des actions pour le bon usage des médicaments

Malgré les avertissements qui incitent à « utiliser la dose la plus faible possible, l’ibuprofène existe à 200 mg » de nombreux patients optent pour cette formulation de dosage supérieur. Cela a conduit à une augmentation des cas d’effets secondaires, tels que les hémorragies gastro-intestinales et les atteintes rénales, mettant en danger la santé des patients.


En plus de ces effets indésirables, l’ANSM souligne qu’une utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pourrait dissimuler les signes d’une infection bactérienne, retardant ainsi le diagnostic et le traitement approprié.

En 2019, l’ANSM avait déjà interdit la vente en libre accès des boîtes d’ibuprofène, ces dernières étaient désormais disposées derrière le pharmacien. 

 

Pour en savoir plus sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) un dossier thématique disponible en suivant ce lien a été mis en ligne sur le site de l’ANSM.

 

Discuter de la posologie, un geste simple et efficace pour protéger les patients

Dans le cadre d’une utilisation sûre et efficace de l’ibuprofène, les pharmaciens jouent un rôle essentiel.

Lorsqu’un patient se présente avec des symptômes de douleur ou de fièvre, il est recommandé en première intention de proposer du paracétamol, un médicament souvent préféré pour sa sécurité et son efficacité. Toutefois, si l’utilisation d’ibuprofène est jugée appropriée, divers réflexes simples permettent de réduire les risques d’effets secondaires tout en assurant un soulagement efficace.

 

Pour cela, des questions pertinentes permettent d’évaluer la sécurité et l’efficacité de l’utilisation d’AINS chez leurs patients :

  • antécédents médicaux du patient, notamment les allergies
  • les problèmes gastro-intestinaux, les maladies cardiaques, rénales ou hépatiques
  • la prise concomitante d’autres médicaments.

 

Il est également crucial d’informer les patients sur les risques associés à l’utilisation d’AINS, tels que les effets indésirables gastro-intestinaux, rénaux, cardiovasculaires et cutanés. Proposez à vos patients la dose la plus faible possible pour la durée la plus courte nécessaire pour soulager les symptômes.

 

Les pharmaciens doivent également rappeler aux patients les bons réflexes à avoir lors de la prise de médicaments, tels que : 

  • la lecture de la notice avant utilisation
  • la prise avec un repas et un grand verre d’eau
  • le respect des intervalles entre les prises
  • la consultation d’un médecin en cas de symptômes persistants ou aggravés.

 

Vous pouvez enfin informer vos patients sur les situations où l’utilisation d’AINS est contre-indiquée : les allergies aux AINS, les antécédents d’ulcères gastro-intestinaux, les pathologies rénales ou cardiaques graves, ou la grossesse au-delà du sixième mois. 

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