C'est décidé...... je me spécialise !

Afin de répondre à la stratégie de leur officine et à leurs centres d'intérêt, pharmaciens titulaires et adjoints peuvent se spécialiser. Quelles sont les démarches et les actions à mener afin d'y parvenir ?

Par Carole Ivaldi, publié le 20 février 2024

C’est décidé…… je me spécialise !

Nutrition, phytothérapie et aromathérapie, orthèses et prothèses externes, dermocosmétique, toxicologie… Nombreuses sont les spécialisations que peuvent choisir les pharmaciens en quête de connaissances approfondies sur des domaines spécifiques afin de répondre à la demande de leur patientèle et être en mesure de dispenser des conseils de qualité.

Se spécialiser : bien plus qu’un investissement !

Un engagement vers l’excellence

Se lancer dans une spécialisation est bien plus qu’un investissement en temps et en argent ; c’est un engagement vers l’excellence professionnelle qui ouvre la porte à une pratique pharmaceutique enrichie et différenciée. En approfondissant vos connaissances dans des domaines tels que l’orthopédie, la pharmacie clinique, ou encore la dermocosmétique, vous ne faites pas que diversifier votre offre de services ; vous créez une valeur ajoutée pour votre patientèle.

Proposer de nouvelles solutions

Imaginez pouvoir proposer des solutions d’orthopédie sur mesure, ou conduire des entretiens pharmaceutiques spécialisés grâce à une expertise accrue. Chaque conseil devient plus performant, chaque solution plus personnalisée. C’est la possibilité de réaliser des actes supplémentaires, de proposer des services exclusifs qui ne se trouvent pas ailleurs.

Rester à la pointe

De plus, se spécialiser, c’est aussi rester à la pointe du progrès, mettre à jour ses connaissances et s’aligner sur les dernières avancées du domaine médical et pharmaceutique. C’est une occasion unique de se démarquer dans un secteur compétitif, en affirmant votre rôle de professionnel de santé dédié au bien-être de vos patients.

Contacter l’organisme de formation en vue d’un financement

Dans tous les cas, les pharmaciens doivent contacter l’organisme qui dispense la formation pour savoir si leur inscription et le financement sont possibles.

La formation des pharmaciens peut s’inscrire dans le cadre du DPC, décrit dans le Code de la santé publique en 2009, article L402. Dans ce cas, elle est financée par l’ANDPC. Les pharmaciens se rendent alors sur leur compte de l’ANDPC ou créent leur compte sur https://www.agencedpc.fr/.

Les pharmaciens titulaires peuvent également obtenir le financement de leur formation auprès du FIF PL. Les titulaires disposent d’une enveloppe de 1 240 € de DPC par an, ainsi que d’une enveloppe de 1 200 € par an au FIF PL. La demande de prise en charge doit être faite en ligne obligatoirement au plus tard dans les 10 jours suivant le premier jour de la formation. Les pharmaciens adjoints et les préparateurs sont de leur côté financés par l’OPCO EP.

Formations longues ou formations courtes ?

Afin d’obtenir les connaissances requises pour chaque spécialisation, le pharmacien peut faire un DU (diplôme universitaire) ou un DIU (diplôme interuniversitaire). Il peut par exemple consulter le site de l’université Paris-Saclay (https://www.pharmacie.universite-paris-saclay.fr/) afin de se renseigner sur la spécialité désirée. Pour chacune d’elles, les modalités d’inscription sont décrites et se font en ligne. Le calendrier, le nombre d’heures, le programme et le prix sont précisés. Les heures d’enseignement de ces formations s’effectuent en présentiel et peuvent varier de 80 à 150 heures. Les modalités de validation pour chacune des formations sont également définies.

Quelles démarches ?

Concernant les formations courtes validantes, les démarches à suivre sont les mêmes que pour les formations longues. Par exemple, « la vaccination par le pharmacien d’officine » comporte deux modules sur deux jours, essentiellement en présentiel. Son coût à Paris-Saclay est de 500 €. Les pharmaciens qui appartiennent à des groupements voient leurs démarches simplifiées, car c’est le groupement qui propose les formations, assure la partie administrative et déclenche les financements adéquats. Sophie Nicolas, directrice d’Hémisphères Santé, organisme de formation de Giphar, explique que la trentaine de formations proposées sont prises en charge à 100 %. « Nous ne faisons pas de dépassements, car le but d’Hémisphères Santé n’est pas de faire du profit. Pour rester rentables, nous nous rattrapons sur le volume ! » Pour certaines formations de niches, Hémisphères a des partenaires référencés et agréés.

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