Négociations et réunions multilatérales à la CNAM : très déçu !

La récente réunion entre l'Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO) et la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie (CNAM) s'est terminée sur une note de désaccord marqué, soulignant les divergences profondes concernant l'évolution de la rémunération des pharmaciens. Alors que les attentes étaient orientées vers une reconnaissance accrue de la profession et une amélioration des conditions économiques, les propositions de la CNAM ont été perçues comme insuffisantes, conduisant à un appel fort à la grève le 30 mai.

Par Thomas Kassab, publié le 14 mai 2024

Négociations et réunions multilatérales à la CNAM : très déçu !

Évaluation des résultats de la négociation

Les négociations avec la CNAM étaient axées sur l’ajustement de la rémunération des pharmaciens, prévoyant une clause de revoyure en 2026 pour pallier les effets de l’inflation ou d’autres facteurs économiques imprévus. Toutefois, la proposition a été jugée insatisfaisante par rapport aux demandes du secteur, qui subit une pression croissante due aux coûts opérationnels et aux exigences de service toujours plus élevées. Les pharmaciens, en tant que pilier central du système de santé, estiment que la valorisation proposée par la CNAM ne correspond pas à la complexité et à l’importance de leur rôle.

Réaction et positionnement des syndicats

La réaction des syndicats traduit une volonté ferme de défendre les intérêts de la profession. En qualifiant les offres de la CNAM de “très décevantes”, l’USPO a clairement positionné la profession dans une démarche de négociation exigeante et proactive. Cela reflète une stratégie où la négociation ne se limite pas à accepter des compromis minimaux, mais à revendiquer une revalorisation significative qui tienne compte de la réalité quotidienne des officines.

La mobilisation du 30 mai : une déclaration de solidarité

L’appel à la grève pour le 30 mai est envisagé comme une démonstration de solidarité et de résilience professionnelle. Ce mouvement vise à montrer l’unité et la détermination des pharmaciens à lutter pour des conditions justes et équitables. C’est un moment où la profession peut exprimer collectivement son mécontentement et son exigence pour un cadre professionnel et économique amélioré.

Les implications à long terme de la dérégulation

Le secteur pharmaceutique est actuellement à un tournant, où la dérégulation menace la stabilité et l’intégrité de la profession. Dans ce contexte, il est impératif de renforcer le cadre réglementaire pour protéger non seulement les intérêts économiques des pharmaciens mais aussi la qualité des soins offerts aux patients. Les syndicats jouent ici un rôle essentiel en veillant à ce que les décisions politiques et économiques reflètent les besoins réels du terrain.

Appel à l’Action

La mobilisation du 30 mai est plus qu’une simple manifestation; elle est le symbole d’une profession qui refuse de se voir marginalisée. Chaque pharmacien est invité à participer activement à cette grève pour défendre la dignité et la pertinence de leur profession. C’est ensemble, en faisant front commun, que la pharmacie peut aspirer à un avenir où elle est pleinement valorisée.