Une avancée thérapeutique pour le cancer du poumon : l'association RYBREVANT® et LAZCLUZE® autorisée en première ligne
La Commission Européenne a récemment approuvé l’utilisation de l’amivantamab (RYBREVANT®) en combinaison avec le lazertinib (LAZCLUZE®) comme traitement de première ligne pour le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé porteur de mutations spécifiques de l’EGFR. Une nouvelle qui redéfinit les options thérapeutiques disponibles pour ces patients.
Une efficacité démontrée par l’étude MARIPOSA
L’approbation repose sur les résultats de l’étude de phase 3 MARIPOSA, qui a comparé l’association amivantamab/lazertinib à l’osimertinib, le traitement de référence actuel. Les résultats montrent une réduction de 30 % du risque de progression de la maladie ou de décès dans le groupe traité par cette association, avec une survie sans progression médiane de 23,7 mois contre 16,6 mois pour l’osimertinib en monothérapie.
Cette nouvelle thérapie combine un anticorps bispécifique anti-EGFR-MET (amivantamab) et un inhibiteur de tyrosine kinase de troisième génération (lazertinib). Ensemble, ils ciblent les mutations EGFR ex19del et L858R, les plus fréquentes chez les patients atteints de CPNPC avec mutations de l’EGFR.
Une option sans chimiothérapie et mieux tolérée
L’association amivantamab/lazertinib marque un tournant en évitant le recours immédiat à la chimiothérapie. Cette combinaison présente un profil d’innocuité favorable, avec principalement des effets indésirables de grade 1 ou 2, tels que la paronychie, les réactions liées à la perfusion et des éruptions cutanées. Moins de 10 % des patients ont dû interrompre le traitement en raison d’effets secondaires graves.
Une réponse aux besoins cliniques pressants
En Europe, le cancer du poumon reste le plus meurtrier, avec le CPNPC représentant 85 % des cas. Les mutations de l’EGFR, présentes chez environ 10 à 15 % des patients européens atteints d’adénocarcinome, posent encore un défi de taille en raison de la résistance aux traitements existants.
« Cette autorisation est une avancée majeure pour les patients confrontés à des options limitées et un pronostic souvent sombre », souligne la Docteure Henar Hevia, directrice du secteur thérapeutique oncologie pour Janssen. « L’association amivantamab/lazertinib ouvre la voie à une médecine de précision ciblée, repoussant les limites des traitements actuels. »
Implications pour les pharmaciens d’officine
Cette nouvelle thérapie pourrait avoir des implications en officine, notamment dans le suivi des patients sous traitement. Le pharmacien pourrait être amené à intervenir dans la gestion des effets secondaires, tels que les éruptions cutanées ou la paronychie, en proposant des solutions adaptées ou en orientant les patients vers leur oncologue en cas de complications. Le rôle du pharmacien reste également crucial dans l’accompagnement éducatif, notamment sur l’importance de l’observance et la surveillance des interactions médicamenteuses potentielles.
Une alternative prometteuse en attente d’élargissement
En parallèle, une demande est en cours pour une formulation sous-cutanée de l’amivantamab, qui pourrait encore simplifier l’administration de ce traitement. Pour l’instant, l’association amivantamab/lazertinib s’affirme comme une nouvelle norme de traitement de première ligne, offrant une lueur d’espoir à des patients confrontés à cette pathologie complexe.
Avec cette avancée, les perspectives pour les patients atteints de CPNPC avec mutations de l’EGFR prennent un tournant décisif. Une étape significative dans la lutte contre le cancer du poumon.